La seconde édition du projet Borglevrai, celle qui a marqué un tournant significatif pour moi, a émergé dans un contexte de contraintes, de pression et de stress. Ces éléments ont rendu le projet globalement complexe. Après la première édition, la joie d'épuiser les stocks de t-shirts en seulement 48 heures a engendré en moi une pression pour faire encore mieux. Cela semblait totalement impossible, et en effet, je n'y suis pas parvenu. Bien que j'aie produit davantage en raison d'un stock plus important, ce n'est pas cela qui m'intéresse. Ce qui compte, c'est ce qui se crée autour du projet : les personnes qui me contactent pour en savoir plus, celles qui visitent mon site pour s'inscrire à ma newsletter, celles qui partagent toutes mes publications sur les réseaux sociaux, et surtout, ceux qui comprennent mon discours. J'admets que ce n'est pas simple.
Néanmoins, le projet a vu le jour et j'en suis fier. J'ai développé un attachement particulier à ce projet et j'ai énormément appris. J'ai réalisé une vidéo expliquant en partie ce qui s'est déroulé. Récemment, je l'ai archivée, ne souhaitant pas que les gens voient ce côté des choses. Ce projet est exigeant, demandant beaucoup d'énergie. Je le perçois avant tout comme une extension de moi-même, personne d'autre. Si tu n'aimes pas, c'est que tu ne m'aimes pas. En fin de compte, que tu m'aimes ou pas, cela ne changera rien pour moi, mais j'éprouve vraiment le besoin et l'envie que les gens comprennent ce qui se passe dans ma tête, cette complexité tout en douceur. Depuis toujours, je ressens au quotidien qu'il y a quelque chose qui cloche, qui m'échappe. Quelque chose qui prend beaucoup de place, comme une graine dans ma tête. Je crois sincèrement qu'en entreprenant ce projet, j'ai appris à la faire mûrir et à l'utiliser dans le bon sens. J'exprime tout ce qu'elle me fait vivre. Rien de méchant, je reste un gars ordinaire. Je pense que tout cela découle du fait que je ne parviens pas à prendre du recul cinq minutes sur qui je suis, car mes journées sont remplies de pensées. C'est le chaos. Alors, j'ai compris que j'ai simplement besoin de me montrer à travers des créations, de révéler qui j'étais.
Le stress, la crainte, c'est du passé. Jusqu'à maintenant, c'était bancal. Je n'ai jamais vraiment su où j'allais, mais grâce à cette capsule, je crois avoir enfin une idée de ma destination.
Maintenant que ma graine a laissé ses racines s'ancrer, je clos ce chapitre, convaincu de quelque chose.
Je t'expliquerai plus tard. Je pense que tu as compris comment je vais te le raconter.
