
Sully, mon premier Art Toy
Share
Un déclic après mon dernier drop
L’année dernière, juste après avoir lancé mon dernier drop, j’ai ressenti un besoin urgent : me lancer dans un projet plus ambitieux. Depuis longtemps, j’avais une idée qui traînait dans un coin de ma tête : créer mon propre Art Toy.
Pas un simple jouet, mais une figurine de collection en édition limitée, imaginée comme une pièce d’art à part entière.
J’ai foncé tête baissée. J’ai appelé la terre entière, demandé des devis pour la figurine, pour le packaging… En théorie, ça semblait simple. Mais très vite, j’ai compris que ce ne serait pas un long fleuve tranquille.
Premiers essais, premiers échecs
Mon premier contact sérieux a été avec un passionné d’impression 3D… mais uniquement pour le plaisir d’imprimer. Moi, je cherchais une collaboration humaine et créative. Ce n’était pas ce que je voulais.
Puis il y a eu des prestataires en modélisation 3D, mais après plusieurs échecs techniques, j’ai mis le projet de côté. Je me suis dit : c’est trop compliqué.
Une parenthèse… ou presque
À ce moment-là, mon intérêt pour le design d’objets m’a poussé vers un autre projet : fabriquer et commercialiser un fauteuil. J’ai cherché des tissus haut de gamme, de la mousse d’exception… J’avais même commencé les commandes.
Mais en réalité, les Art Toys ne quittaient pas mon esprit. Dès que mon esprit n’était pas occupé, je revenais à cette idée. Je passais mes soirées à regarder des figurines sur Pinterest, des vidéos YouTube de créateurs. C’était plus qu’une envie : c’était une obsession.
La décision : faire moi-même
Un jour, j’ai décidé d’arrêter de tourner autour du pot.
Peu importe les obstacles, je vais créer mon Art Toy moi-même.
J’ai acheté une imprimante 3D résine, installé Blender sur mon ordinateur, et commencé à apprendre… seul.
Un apprentissage intense
Modélisation 3D, découpe pour impression, traitement après impression, ponçage (et encore ponçage), peinture à l’aérographe, apprêts, choix des peintures, rebouchage des trous, colles adaptées à la résine… Chaque étape a été une montagne à gravir.
Les tutoriels ? Je les suivais jusqu’à m’égarer, préférant expérimenter directement sur Blender ou sur mes impressions.
Résultat : 12 mois de travail. Un an d’expériences, d’échecs répétés, et de rares moments de réussite qui me donnaient la force de continuer. J’ai réimprimé mon prototype 4 ou 5 fois. Je l’ai repeint, reponcé, reverni, réassemblé… Jusqu’à obtenir une version qui me satisfaisait enfin.
Le prototype… et la casse
Au final, j’ai réussi à créer un prototype abouti. Mais en manipulant la pièce, elle s’est brisée.
C’est frustrant, mais c’est aussi la preuve que j’ai appris à concevoir un Art Toy de A à Z, de l’idée sur papier à l’objet fini, artisanal, et d’une qualité dont je suis fier.
Et maintenant ?
Je ne veux pas passer mes journées à imprimer et post-traiter des dizaines d’exemplaires. Mais je veux produire mes Art Toys. En France. Avec des partenaires humains qui partageront cette aventure.
Je ne sais pas encore exactement comment, mais je vais le faire. Et je vais documenter chaque étape : la création, les coulisses, les réussites comme les ratés.
Si vous voulez suivre l’histoire d’un artiste mais aussi, malgré lui, d’un entrepreneur, rejoignez-moi. Cette aventure ne fait que commencer.